Adiü, quim vas ?

Ce blog est à contre-courant: sur des sujets qui fâchent: La fin de l'Occident, C'est quoi être français ?, etc ... . Il traite aussi de la vie quotidienne d'un gascon. Planvengut !

23 août 2007

Mes amis africains


Petit préambule : « Mes amis africains », je veux parler des africains de couleur et de cœur et non pas des pseudo-africains du CRAN et autres qui n’ont pour objectif que de détruire notre identité française, notre civilisation pour une société multiculturelle, sans âme ; ceux là et tous ceux qui les soutiennent sont mes ennemis ».

Hier soir, j’ai assisté à une conférence organisée par le CCFD sur la production de coton au Burkina-Fasso. Un film fût projeté pour nous montrer l’importance de la production de coton dans ce pays et son impact économique au niveau local. Suite à cette projection, un débat c’est instauré en compagnie de quelques africains dont 3 jeunes burkinabés.

Il a donc été question de mondialisation, des cours mondiaux, de subventions des pays du Nord pour leur agriculture, d’immigration, … .

Mes interventions ont été nombreuses (…), en voici quelques unes :

« Evitons l’amalgame entre subventions agricoles européennes et production de coton (marginale en Europe). Ensuite, si l’Europe et notamment la France subventione ses agriculteurs, c’est pour aussi se protéger, tant bien que mal, de certains méfaits dus à la mondialisation. Sans subventions, cela ferait longtemps que l’on ne mangerait plus que du bœuf aux hormones made in USA, de l’agneau d’Australie, du fromage babybel accompagné de coca cola … . Bref, chez nous, les subventions c’est aussi une question d’indépendance alimantaire.
Vous avez comparez dans le film les méthodes de récolte du coton : aux EU avec une machine 7 rangs et au Burkina-Faso, à la main. On ne peut quand même pas demander aux EU de revenir à la récolte manuelle … à moins d’opter pour la décroissance … .
Je comprends l’importance vitale, économique, de la production de coton au Burkina-Fasso, mais à mon avis, dénoncer et lutter contre les subventions qu’accordent les pays du Nord à leurs agriculteurs est un combat perdu d'avance.
De mon simple avis, je vous verrai d’autres pistes :
1-pourquoi ne pas faire comme les autres pays et instaurer vous aussi des barrières douanières avec des taxes à l’importation qui serviraient ensuite à exporter vos produits aux prix mondiaux ?
2-êtes-vous organisés en associations de producteurs, en coopératives, pour des achats en commun de matériels, d’engrais, … ?
3-pourquoi ne pas mettre en place une filière de qualité type « coton récolté à la main » ?
4-pourquoi ne pas mettre en place des usines de transformation du coton ? ».

Un burkinabé m’interpelle : « nous n’avons pas assez d’argent pour acheter en commun. En plus certains nous vendent des produits chimiques qui ne marchent pas ».

Je réponds : « en France aussi, les agriculteurs empruntent à la banque pour acheter les intrants et remboursent à la récolte. Pourquoi ne pas mettre en place, comme il existe dans d’autres pays pauvres, des banques qui ne prêtent qu’aux pauvres ?
La paysannerie en France au XIX ième siècle était aussi très pauvre. Mais progressivement, ils se sont organisés.
J’ai oublié de parler des charges de cultures pour expliquer aussi le pourquoi des subventions ; les charges ne sont pas les mêmes ; chez nous, avant de semer, il faut déjà payer la MSA, les assurances obligatoires, etc … que ne payent pas les pays pauvres … ».

Une africaine, vivant en France, intervient : « Je vous arrête ! Nous avons les mêmes charges que vous : en France vous n’avez qu’une femme, chez nous, l’homme a 3 ou 4 femmes et tous les enfants à nourrir. ».

Je réponds : « Eh bé, vision occidentale, c’est une question d’éducation. Si vous n’avez pas les moyens de faire vivre plusieurs femmes, les hommes n’ont qu’à en prenne qu’une … ».

Rire dans la salle, sauf l’africaine … .

Je continues : « Maintenant, j’ai l’impression que tout ça est avant tout un problème de structure. L’aide dont vous semblez avoir besoin est une aide pour vous structurer. Le problème c’est le risque de tomber dans le cliché des anciennes colonies : le Blanc qui organise les affaires du Noir … .

- C’est vrai, intervient un camerounais vivant depuis 20 ans en France, chez nous en Afrique, il y a trop de corruption, de plus, chacun privilégie sa famille, son ethnie, au détriment de son pays. Ce qu’il faudrait, c’est pratiquer l’ingérance.

- Vous pouvez parler d’ingérance parce que vous êtes Noir, vous pouvez vous le permettre ... Mais effectivement, cela pourrait être la solution … .

Et le camerounais poursuit : « les pays du Nord donnent des subventions pour des réalisations en Afrique ; il faut ensuite se rendre sur place pour constater si ça a été fait. ».

- Tout à fait d’accord, je pense que c’est souvent le cas pour des micro-projets de développement. ».

Puis les burkinabés ont parlé de leur identité (NDLR : tiens, eux ils ont le droit …), de leur attachement à la terre, … .
Et logiquement, le débat a dérivé sur l’immigration.

Intervention d’un africains : « L’immigration des boat-people et autres n’est pas qu’une immigration économique. Ceux qui veulent partir ne sont pas ceux qui meurent de faim, ceux sont les plus vigoureux, qui rêvent d’un Eldorado. C’est comme les moustiques la nuit, ils sont attirés par la lumière. ».

Un burkinabé confirme : « Moi aussi avant, je voulais trop vivre en France, mais depuis 2 mois que je suis là, je vois comment c’est … Il y a des blancs qui mendient … Je discute avec d’autres africains qui me disent qu’ils souhaitent rentrer chez eux mais ils n’osent pas car ils n’ont rien gagnés ; ils ont honte de rentrer au pays sans rien, sans cadeaux pour tout le monde. Maintenant que j’ai vu tout ça, mon avis a changé, je souhaite rester chez moi au Burkina-Fasso. Mais quand je vais rentrer et raconter ce que j’ai vu, personne ne voudra me croire. Alors pour leur prouver, on a pris des photos des mendiants blancs. … ».

Bref, résumons tout ça : l’Afrique a un cruel problème de structuration. De plus, la corruption gangrène tout. L’aide à l’Afrique doit s’orienter vers les aides à la structuration mais aussi vers les micro-projets. Tout cela ne peut réussir que dans le cadre d’un partenariat fort et convaincant. Pas évident.

Au final , j’ai invité mes amis africains à boire une bière. Je leur ai parlé du Niger, on a continué à échanger, on a ri … . Puis vers minuit, je les ai quitté, demain il faut travailler … .

Chers amis africains d’un soir, merci d’être venu nous voir et bon retour chez vous.

Adishatz

20 août 2007

Traversée de la baie de St Jean-Socoa





Record battu ce 15 août 2007 pour les 1800 mètres de traversée !
D'abord record personnel: 32 minutes 29 secondes, classé 104 ième.(2005: 34 minutes
2006: 34 minutes et 15 secondes).
Record aussi d'affluence: 495 participants !
et record pour le premier: moins de 21 minutes ... .
Encore une fois "milesker" aux organisateurs, c'était encore une fois super !
Adishatz

08 août 2007

Sacrés chinois !







Mais qu’on leur foute la paix aux chinois avec notre démocratie !
Ils n’en veulent pas ! Un point c’est tout.

Arrêtons de vouloir imposer aux autres notre façon de voir les choses. On n'est pas forcément les meilleurs ... .

Et pour ce qui est des chinois, laissons-les tranquillement organiser les jeux olympiques.

La Chine fait peur, de part sa fulgurante croissance économique et de part l’importance de sa population, de son peuple, unis, de même race, de même culture, issu d’une histoire commune.
Je pense que si les chinois devaient adopter notre démocratie, ils gagneraient peut-être en liberté, mais perdraient de leur identité et progressivement de leur influence politico-économique de part le monde.
Les démocraties occidentales ont donc tout intérêt à ce que la Chine se démocratise. La Chine quant à elle a tout intérêt à ne pas céder ; c’est ainsi qu’elle restera unique, plus forte et respectée.

« A chacun son berger et les brebis seront bien gardées »

Et oui, je suis et je reste à contre-courant ... .
Adishatz

Photo: coucher de soleil à Argelès-sur-Mer sur ma petite famille.