Soutien à notre agriculture !

Hier, la ministre européenne chargée de l’Agriculture a incité les agriculteurs à trouver un autre métier d’ici 2013. En effet, à partir de cette date, les aides à l’agriculture risquent de disparaître …

Notre modèle agricole familial tend à disparaître, mais résiste encore chez nous (pour encore combien de temps ?).

Notre agriculture doit être défendu pour plusieurs raisons : elle permet de maintenir un tissu rural, elle crée de nombreux emplois en amont et en aval, elle fait des produits de qualité, elle entretien le paysage, elle maintien notre " pouvoir vert ".

A ceux qui dénigrent ou qui jalousent les agriculteurs pour les subventions qu’ils touchent (PAC ,…), il convient de préciser que celles-ci constituent pour la plupart d’entre-eux leurs seuls revenus : sans subvention, plus beaucoup d’agriculture avec toutes les conséquences que cela implique : exode rural, chômage accru, paysage en friche, tout un pan d’économie qui s’écroule.

Comment en est-on arrivé là ?
Auparavant, c’étaient les organismes stockeurs qui percevaient les subventions pour payer à leur juste prix les produits vendus par les agriculteurs. Depuis maintenant plus de 10 ans, ces subventions sont directement versées aux agriculteurs et sont liées à tout un tas de nouvelles contraintes administratives (paperasse …). Certains arrivent à suivre, d’autres sont largués et … sont sanctionnés dès les premiers contrôles … .
Mais tout ça c’est le résultat de l’ouverture au marché mondial ! Comment peut-on, par exemple, être concurrentiel sur le marché ovin, quand nos troupeaux ne dépassent pas 1 000 têtes sur une superficie restreinte, alors qu’en Nouvelle-Zélande, des troupeaux de 50 000 à 200 000 têtes paissent sur des surfaces gigantesques ? Même chose pour les bovins en Argentine ; pareil pour les céréales, la poudre de lait ailleurs, etc …

On nous parle de pesticides, herbicides, … trop employés par les agriculteurs (…). Croyez-vous que les agriculteurs sont prêts à dépenser des intrants pour le plaisir ? … . Avez-vous déjà fait pousser des tomates sans bouillie bordelaise, des radis, des salades sans anti-limaces ? … . En Bigorre, comme ailleurs, la grande majorité des agriculteurs pratiquent une agriculture raisonnée, respectueuse de l’environnement. Maintenant il existe aussi le BIO ; c’est bien mais c’est plus cher ! … Sommes-nous tous prêt à payer le juste prix ?.

Sans soutien à notre agriculture, voici le menu qui nous attend :
bœuf aux hormones
poulet au goût de farine animale
salades de soja des EU
babybel ou vache-qui-rit
et tout ça arrosé de … coca-cola !
Les tenants de la mondialisation s’y reconnaîtront !… .
Adishatz

N.B. :
exemple concret: il y a 30 ans, un cochon valait environ 250 €, il vaut aujourd’hui environ 120 € + des tonnes de paperasses à remplir … … et inutile de parler des charges qui, elles, continuent à augmenter … .